Vendredi 24 avril, à la médiathèque de Mont sous Vaudrey, la littérature italienne était à l'honneur. Le groupe lecture vous livre son avis sur les romans suivants...
Trois chevaux d'Erri De Luca,chez Gallimard 2001:
"Une rencontre amoureuse pour un homme qui a déjà vécu deux vies (les chevaux en vivraient trois!), un récit qui parle d'amour et de désir de vivre. Une fois encore dans un style littéraire poétique et si juste dans la description des sentiments." MFM
"A travers sa nouvelle vie, retour dans son pays l'Italie, son travail de jardinier et la rencontre de Laïla son nouvel amour, il nous fait vivre des flashs de son passé. Il évoque son premier Amour; il a suivi sa bien Aimée dans son pays l'Argentine où ils ont vécu les horreurs de la dictature. En Italie, il partage avec Sélim, Africain venu travailler en Italie, des valeurs souvent oubliées. Je me suis laissée porter par un langage imagé et poétique ." CV
Du même auteur: Montedidio, chez Gallimard 2002
"C'est le nom d'un quartier populaire de Naples dans les années 1960.
Le narrateur est un jeune garçon de 13 ans qui vient de quitter l'école pour entrer comme apprenti chez un menuisier.
Nous assisterons à son éveil, au passage de l'enfance à l'âge adulte. Entouré par Maria son amoureuse, le bossu Don Rafaniello qui est juif et qui a survécu à la Shoah, sa mère malade, le cadeau de son père : un " boumeran ", qui occupe une place symbolique.
De la douceur, de la tristesse, de l'espoir, bref un magnifique roman plein de tendresse. Je me suis délectée de la beauté de l'écriture dErri de LUCA, qui touche l'âme, un poème!" MFM
L'amandière, de Simonetta Agnello Hornby, chez Feryane 2003:
"L'action de ce roman se situe en 1963, dans un petit village sicilien. L'Amandière, de son vrai nom Maria Rosalia Inzerillo vient de mourir à 54 ans. Son histoire nous est contée à travers les ragots des habitants du village, nobles, domestiques, paysans, notables, et même le curé. Comment l'Amandière, issue d'une famille d'agriculteurs très pauvres, entrée à 13 ans comme simple servante dans la noble famille Alfallipe, bien qu'intelligente mais inculte, a pu gravir tous les échelons? A la mort du maître, c'est elle qui va régner sur le domaine, tout en restant modeste et dans l'ombre, jusqu'à distribuer aux héritiers désargentés leurs pensions, les obligeant ainsi à revenir voir leur mère une fois par mois pour toucher l'argent...Les villageois fabulent sur sa vie, sur ses richesses. Certains la maudissent, d'autres l'admirent et se souviennent d'elle avec gratitude, d'autant que nous sommes en Sicile où règne la mafia dont le parrain local a assisté à l'enterrement...
J'ai d'abord été déroutée car il y a de nombreux personnages, mais ce roman facile à lire nous entraîne dans une atmosphère de soleil, d'images d'un petit village début des années 60, où règnent la pauvreté et l'extrême richesse des notables. Plaisant à lire, je dirais que c'est un bon roman." SM
Novecento: pianiste, d'Alessandro Baricco, chez Gallimard Folio 2000:
"Cette petite pièce de théâtre écrite pour un seul comédien met en scène un personnage, enfant né clandestinement ( et abandonné) sur un bateau, lors d'une traversée Europe-Amérique, puis adopté par l'équipage qui lui donne ce nom complexe, compilation d'américain, d'irlandais, et d'italien: Danny Boodman T.D. Lemon Novecento. La vie de Novecento présente deux caractéristiques extraordinaires: il jouera pendant toute sa vie du piano sur ce même paquebot transatlantique, et de toute sa vie, il n'est jamais descendu à terre. Voilà de quoi donner à ce monologue de 100 pages une force dramatique et une profondeur philosophique dignes d'un grand romancier." JPD
Toutes les familles, d'Andrea Bajani,
chez Gallimard 2010:
"J'ai aimé ce roman très bien écrit, qui peut selon moi trouver un écho chez tous ses lecteurs. Quoi de plus universel en effet que les relations qui peuvent s’établir entre les membres d'une même famille, que les questionnements que chacun peut se poser à différents moments de son existence sur ses origines, son identité, le sens de sa vie? Les personnages sont touchants, le récit est ponctué d'images qui le rendent très réaliste, vivant et émouvant, le style est très plaisant. Je conseille cette lecture sensible aux amateurs de romans psychologiques." CB