Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

famille

  • Console-moi, de Marie Gagnier (Ed. Boréal 2003)

    51WEV4DJVYL._SX195_.jpgIl y a d’abord Gabriel, fils d’un pêcheur de Chéticamp, Nouvelle-Écosse, et d’une mère morte en couches. En 1944, après avoir fui leur village en pleine nuit, Gabriel et son père échouent à Pointe-aux-Trembles, où ils tentent de se refaire une vie. Il y a ensuite Émeline et Xavier, couple maudit ou sacré, qui entreprennent, à l’été 1963, une tournée des villages du Bas-du-Fleuve, un projet étudiant "dont le but est de répertorier et d’enregistrer les contes, les légendes et les chansons qui sont toujours dans la mémoire des gens habitant le Québec rural".

    Ailleurs, il y a une petite fille atteinte de la maladie des os de verre, sur le point de mourir, dans un hôpital à Montréal; un écrivain raté qui collectionne les manuscrits refusés; une mère emprisonnée pour le meurtre de sa fille; des soeurs jumelles inséparables; un artiste tailleur de verre et ses deux femmes; et d’autres personnages encore: des âmes brisées, tourmentées, de vieilles femmes esseulées, de pauvres coeurs dont tout le passé tient dans des lettres et des journaux intimes pliés dans de vieilles boîtes de carton. Pendant qu’au Québec, le FLQ pose des bombes dans des boîtes aux lettres, leurs vies sont secouées par des déflagrations aux conséquences désastreuses. Et un peu partout, des gens sans histoire meurent de façon bizarre, mais pas assez pour voir leur nom dans les chroniques des faits divers.

    Tous ces destins brisés, Marie Gagnier les assemble comme le tailleur de verre assemble les éclats de couleur, gardant l’image finale bien en tête, mais pour lui seul. Quant à nous, qui assistons au lent, au patient travail, il nous faudra attendre aux dernières pages pour que l’image du vitrail se révèle dans son entier. Et nous éblouisse.

    Marie-Claude Fortin

    Lire la suite

  • Le passé, Tessa Jane Hadley

    51F2r+AhAmL._SX195_.jpg

    Tessa Jane Hadley, Christian Bourgois 2017.

    Traduit par Aurélie Tronchet (parution originale en 2015)

    L’auteur : Tessa Jane Hadley (née en 1956 à Bristol) est une auteure britannique de romans, de nouvelles, et d’essais sur la littérature et certains auteurs britanniques. Son écriture est réaliste et met souvent l'accent sur les relations familiales. Ses romans ont atteint deux fois les listes d'honneur du Prix Orange et du Livre de l'Année du Pays de Galles, et en 2016, elle a remporté l'un des Prix littéraires Windham-Campbell pour la fiction. Les juges de Windham-Campbell la décrivent comme «l'un des meilleurs écrivains contemporains anglais» et déclarent que son écriture «illumine brillamment la vie ordinaire avec une prose extraordinaire qui est superbement contrôlée, psychologiquement aiguë et subtilement puissante.» Depuis 2016, elle est professeur d'écriture créative à l'Université Bath Spa.

    Elle a publié six romans. Ils sont réalistes, se déroulent en Grande-Bretagne entre 1950 et aujourd'hui, souvent dans des villes en dehors de Londres, et mettent en scène des personnages de la classe moyenne, centrés sur les femmes. Ils se concentrent souvent sur les relations familiales, «l'enchevêtrement complexe de mariage, divorce, amants, amis proches, enfants et beaux-enfants ». Ils sont souvent félicités pour leur style de prose et leur perspicacité psychologique.

    Hadley  décrit l'intrigue ou l'histoire comme «une partie du miracle des gens et des vies ... les virages abrupts et les changements que la vie produit», et certains critiques peuvent reprocher à ses romans un manque d'intrigue.

    Lire la suite