Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

J'abandonne, Philippe Claudel

41G2V90MRTL._SX210_.jpg« D'un signe, mon collègue me fait comprendre qu'il est encore trop tôt, qu'il vaut mieux attendre encore si nous voulons avoir une chance. Les hyènes que nous sommes ne sont jamais pressées. Elles tournent des heures autour de leur proie en attendant qu'elle faiblisse et se couche. C'est pourquoi nous ne présentons notre demande que lorsque le client est allé au bout, tout au bout de son chemin. C'est quand il est bien tendre, comme dit mon collègue, qu'il faut bondir et le dépecer. Et nous bondissons. Mais aujourd'hui, je ne veux plus bondir. »

"J'avoue que je suis une admiratrice de Claudel ; j'apprécie sa langue pure, poétique mais non dénuée de réalisme. Le héros se nomme lui-même une hyène à cause de son travail particulier : recevoir des parents de défunts pour leur suggérer un don d'organes ... Seulement, il n'en peut plus ; il veut abandonner ce travail indécent à ses yeux puis de supprimer... Il ne supporte pas notre société vouée à la mort, au génocide, à l'argent... Or, il a une petite fille qui a "provoqué" la mort de sa femme... Que fera-t-il ??? A vous de le découvrir ... " JF

Les commentaires sont fermés.