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Le passé, Tessa Jane Hadley

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Tessa Jane Hadley, Christian Bourgois 2017.

Traduit par Aurélie Tronchet (parution originale en 2015)

L’auteur : Tessa Jane Hadley (née en 1956 à Bristol) est une auteure britannique de romans, de nouvelles, et d’essais sur la littérature et certains auteurs britanniques. Son écriture est réaliste et met souvent l'accent sur les relations familiales. Ses romans ont atteint deux fois les listes d'honneur du Prix Orange et du Livre de l'Année du Pays de Galles, et en 2016, elle a remporté l'un des Prix littéraires Windham-Campbell pour la fiction. Les juges de Windham-Campbell la décrivent comme «l'un des meilleurs écrivains contemporains anglais» et déclarent que son écriture «illumine brillamment la vie ordinaire avec une prose extraordinaire qui est superbement contrôlée, psychologiquement aiguë et subtilement puissante.» Depuis 2016, elle est professeur d'écriture créative à l'Université Bath Spa.

Elle a publié six romans. Ils sont réalistes, se déroulent en Grande-Bretagne entre 1950 et aujourd'hui, souvent dans des villes en dehors de Londres, et mettent en scène des personnages de la classe moyenne, centrés sur les femmes. Ils se concentrent souvent sur les relations familiales, «l'enchevêtrement complexe de mariage, divorce, amants, amis proches, enfants et beaux-enfants ». Ils sont souvent félicités pour leur style de prose et leur perspicacité psychologique.

Hadley  décrit l'intrigue ou l'histoire comme «une partie du miracle des gens et des vies ... les virages abrupts et les changements que la vie produit», et certains critiques peuvent reprocher à ses romans un manque d'intrigue.

Le roman : c'est l'histoire d'une fratrie qui se retrouve pour passer trois semaines de vacances d’été dans la maison familiale dont ils ont hérité. Sous une surface affable, se cachent en réalité de profonds courants de tension.Hadley se spécialise dans les personnages de femmes brillantes, fragiles, avec une vie amoureuse insatisfaisante et un talent pour l'auto-sabotage.Ici, elle a créé un trio tchekhovien de sœurs qui s'aiment et mais qui s’en veulent les unes aux autres. Alice, celle du milieu, 46 ans, est inconstante, distraite et romantique; Fran, la cadette, enseignante, est pragmatique et décidée, mère de deux jeunes enfants, Ivy et Arthur; Harriet, l'aînée, est indépendante et timide, une ancienne révolutionnaire en retrait de la mêlée.Elles sont plus tard rejointes par leur frère, Roland, un philosophe sur son troisième mariage, dans son nouveau costume blanc. Pilar, sa dernière femme, est l'une des deux outsiders de la famille, l'autre étant Kasim, fils de l'ex-petit ami d'Alice, qui prend un éclat instantané pour Molly, la fille adolescente de Roland.


Le passé ne cesse de frapper à la porte du présent, d'abord dans des références, puis plus tard dans un flashback : entre les deux parties du début et de la fin, un intermède en 1968, raconte un épisode de la vie de la mère de la fratrie : Lorsque toute jeune encore, elle quitte son mari philanthrope à Londres et se réfugie chez ses parents à la campagne, ses trois premiers enfants - Harriet, Roland et bébé Alice - en remorque, dans cette même maison bourrée de souvenirs.

Une intrigue qui ne se lasse pas de nous ressasser à quel point les petites histoires du passé ont une incidence sur le présent et influencent à foison le destin des personnages, à partir de petits riens a priori anodins qui, au bout du compte, vont se révéler primordiaux et jetteront un voile sur ces retrouvailles familiales.

« J’ai aimé ce livre pour la finesse et l’acuité des portraits psychologiques des personnages. L’écriture est agréable. Pour autant, sur le coup, je n’aurais pas forcément pensé à présenter ce roman. Cependant, plusieurs mois après l’avoir lu, je constate qu’il me revient régulièrement à l’esprit : Il laisse un petit goût bien agréable de Jane Austen. Dommage que ce soit à ce jour le seul roman de cette auteure traduit en français. » CB

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