Accusée de lire des poèmes, d'écouter de la musique ou encore de se maquiller, Bilqiss risque la lapidation. Mais son procès n'aboutit pas. Le juge, déstabilisé par la force de cette femme libre et qui se définit comme telle, peine à rendre un verdict.
" Un bijou de réflexion sur la Foi et l’Islam. Azzedine, une fois encore, doit avoir une fatwa lancée sur elle puisqu’elle fustige les barbus, les dogmatiques, les barbares qui lapident les femmes et les maltraitent.
Bilqiss, rebelle mais croyante fervente, a osé prendre la place du muezzin pour la prière du matin d’où la condamnation à la lapidation. Son personnage interroge, fait douter (dont le juge subjugué par sa force et qui en tombe amoureux ). Parallèlement, se noue entre Bilqiss et une journaliste américaine une sorte d’ « amitié », du moins des échanges intellectuels. Cette journaliste symbolise l’Occident criminel, dévoyé, qui les asservit, les vole, les viole et notre héroïne lui fait promettre de lui jeter une des pierres aigües qui tuent… Mais, au moment de la lapidation, rien ne se passe comme prévu : le dernier discours de Bilqiss a déstabilisé le public et, sans le vouloir, elle a rallié des opposants à cette horreur…
Ce livre est un condensé de questions : que savons-nous de l’Islam ? RIEN... de la condition de la femme musulmane ? RIEN…
On se remet en question et Azzedine a le don de nous mettre face à nous-mêmes, à nos certitudes ridicules, à nos prises de parti, impérieuses et sans appel. Elle rend hommage à son père, musulman tolérant, héritier d’une foi qui mêlait femmes et hommes, privilégiait le savoir et les bibliothèques, bien éloigné des doctrinaires imbus d’eux-mêmes et qui se cachent derrière Allah pour justifier leurs exactions…" JF
Disponible en gros caractères.