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Littérature francophone

  • Tiré à part, de Jean-Jacques Fiechter (Denoël, 1993)

    1006630.jpgA crime occulte, magie vengeresse, subtilement distillée...
    Entre Nicolas et Edward, l 'amitié prévaut d'abord avec cette même passion pour la littérature qui les pousse, l'un à écrire, l'autre à éditer... Mais dans le sillage de Nicolas, brillant, superbe, Edward se sent dépossédé de son génie.
    C'est à Alexandrie que le drame se noue. Tandis que Nicolas vogue de succès en succès, Edward cache ses amours avec une jeune Bédouine qu'on retrouve, un jour, poignardée le long d'un canal.
    Trente ans plus tard, Nicolas obtient le Goncourt.
    Pour Edward, c'est le cauchemar : dans l'héroïne décrite avec complaisance, il reconnaît Yasmina! Son amour de jeunesse, volé par ce séducteur ! Et lui, qui toujours est resté dans l'ombre, voit soudain dans ce roman l'instrument de sa vengeance...


    Grand Prix de Littérature Policière 1994

    Adapté au cinéma en 1996 par Bernard Rapp, avec Daniel Mesguich et Terence Stamp (Bande-annonce)

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  • Confessions d'une radine, Catherine Cusset (Gallimard 2003)

    confessions.jpg" Je suis radine mais j'aimerais ne pas l'être. La première victime de ma radinerie, c'est moi. En effet je crois que vivre c'est dépenser, jouir, donner sans compter. Surtout, ne pas compter. Je peux me mettre en colère contre moi. Je peux réagir contre. Il n'en reste pas moins : mon premier instinct, c'est d'être radine. Je finirai comme grand-maman : invitant les autres, payant avec mon fric laborieusement économisé. Je serai la femme-qui-paie-plus-vite-que-son-ombre, mais je resterai la radine : celle qui calcule. Parfois je me demande si c'est par radinerie aussi que j'écris. Pour que rien ne se perde. Pour recycler, rentabiliser tout ce qui m'arrive. Pour amasser mon passé, le constituer en réserve sonnante et trébuchante. Pour y entrer comme dans une salle au trésor et contempler mes pièces d'or. Pour investir et faire fructifier mon capital de sensations et de douleurs. "

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  • Dernier amour, Christian Gailly (Ed. de Minuit 2004)

    dernier amour.jpgTravelling arrière sur les amours d'un compositeur:

    Paul Cédrat est un compositeur de musique. Son œuvre doit être interprétée à Zurich, mais la représentation est un échec. Malade, il se retire au bord de la mer pour y vivre ses derniers jours.

    Elégant, poétique, musical, beau, tendre.

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  • Daewoo, de François Bon (Fayard, 2004)

    couv_daewoo.jpgLa Lorraine. Dans le paysage de fer et d'acier ravagé par la crise de la sidérurgie, l'implantation à coups de subventions publiques de trois usines du groupe coréen Daewoo, fours à micro-ondes, téléviseurs.
    Entre septembre 2002 et janvier 2003, fermeture brutale de trois usines, dont une sera incendiée. Pourtant, la première fois que j'entre à Fameck dans l'usine vide, vendue aux enchères aucune trace de cette violence sociale qui a jeté sur le pavé 1200 personnes, des femmes surtout.
    Au cours de mes visites, j'en rencontrai bien sûr. Des voix toutes chargées d'émotion, la violence du travail à la chaîne, et la violence ensuite des luttes. Comment affronter maintenant le quotidien vide, et ce qu'il en est pour les enfants, pour le temps, pour sa propre idée de la vie ?
    Ces récits entendus, les transcrire ne suffit pas : il faut raconter, reconstruire, la cellule de reclassement, les appartements où vous êtes reçu et le supermarché. Ce qui est proposé comme nouvelle figure du travail ? Centres d'appels, marché du chien.
    Il faut aussi entrer dans les silences. On vous parle d'une qui n'est plus.
    Ce n'est pas un livre prémédité : il s'agissait au départ de jouer, ici même, une pièce de théâtre. Et puis, à cause des visages, pour la densité des mots en partage, je décide d'écrire. Si les ouvrières n'ont plus leur place nulle part, que le roman soit mémoire.

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  • Bilqiss, de Saphia Azzeddine (Stock 2015)

    bilqiss.jpg.pngAccusée de lire des poèmes, d'écouter de la musique ou encore de se maquiller, Bilqiss risque la lapidation. Mais son procès n'aboutit pas. Le juge, déstabilisé par la force de cette femme libre et qui se définit comme telle, peine à rendre un verdict.

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  • La femme qui ne vieillissait pas, de Grégoire Delacourt (Lattès 2018)

    «  À quarante-sept anLa-femme-qui-ne-vieilliait-pas.jpgs, je n’avais toujours aucune ride du lion, du front, aucune patte d’oie ni ride du sillon nasogénien, d’amertume ou du décolleté; aucun cheveu blanc, aucune cerne; j’avais trente ans, désespérément.  »
     
    Il y a celle qui ne vieillira pas, car elle a été emportée trop tôt.

    Celle qui prend de l’âge sans s’en soucier, parce qu’elle a d’autres problèmes.

    Celle qui cherche à paraître plus jeune pour garder son mari, et qui finit par tout perdre.

    Et puis, il y a Betty.

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  • Par amour de Valérie Tong Cuong

    par amour.jpegRésumé :
    "Tout comme mes grands-parents, ma mère parlait peu de la guerre. Ou bien seulement avec d’autres Havrais. Je devinais pourtant qu’ils avaient vécu l’enfer. Un jour, j’ai saisi les raisons de ce silence. La ville n’avait pas seulement été occupée par les Allemands. Nos propres alliés, les Anglais, l’avaient bombardée sans relâche, puis détruite, assassinant nombre de ses habitants. Ce n’était pas une chose à dire.
    Alors, j’ai voulu comprendre. Il a fallu retrouver des témoins du drame. Exhumer des archives. Ce que j’ai découvert m’a éclairée sur ce qu’est le courage, l’abnégation, et sur l’amour, qui était demeuré leur seul carburant."

    Voici donc l’histoire de deux familles havraises emportées dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. D’un côté, Joffre et Emélie, concierges d’école durs au mal, patriotes, et leurs enfants ; de l’autre, le clan de Muguette, dont l’insouciance sera ternie par la misère et la maladie.
    Du Havre à l’Algérie où certains enfants seront évacués, des chemins de l’exode au sanatorium d’Oissel, ce roman choral met en scène des personnages dont les vies secrètes s’entremêlent à la grande Histoire, et nous rappelle qu’on ne sait jamais quelles forces guident les hommes dans l’adversité.
    A lire absolument

  • Le prince à la petite tasse de Emilie de Turckheim

    le prince.jpgRésumé:

    Un jour, j’ai dit : « Ils sont des milliers à dormir dehors. Quelqu’un pourrait habiter chez nous, peut-être ? » Et Fabrice a dit : « Oui, il faudra juste acheter un lit. » Et notre fils Marius a dit : « Faudra apprendre sa langue avant qu’il arrive. » Et son petit frère Noé a ajouté : « Faudra surtout lui apprendre à jouer aux cartes, parce qu’on adore jouer aux cartes, nous ! »

    Pendant neuf mois, Émilie, Fabrice et leurs deux enfants ont accueilli dans leur appartement parisien Reza, un jeune Afghan qui a fui son pays en guerre à l’âge de douze ans. Ce journal lumineux retrace la formidable aventure de ces mois passés à se découvrir et à retrouver ce qu’on avait égaré en chemin : l’espoir et la fraternité.

     

    « Accueillir quelqu'un est un voyage joyeux. Être accueilli est une aventure sans repos ».

    Récit sous forme d'un journal dune famille française qui accueille un réfugié Afghan. Une belle leçon de vie et de solidarité.

  • Un monde à portée de main de Maylis de Kerangal

    maelyss 2.jpgRésumé:

    Paula s’avance lentement vers les plaques de marbre, pose sa paume à plat sur la paroi, mais au lieu du froid glacial de la pierre, c’est le grain de la peinture qu’elle éprouve. Elle s’approche tout près, regarde : c’est bien une image. Étonnée, elle se tourne vers les boiseries et recommence, recule puis avance, touche, comme si elle jouait à faire disparaître puis à faire revenir l’illusion initiale, progresse le long du mur, de plus en plus troublée tandis qu’elle passe les colonnes de pierre, les arches sculptées, les chapiteaux et les moulures, les stucs, atteint la fenêtre, prête à se pencher au-dehors, certaine qu’un autre monde se tient là, juste derrière, à portée de main, et partout son tâtonnement lui renvoie de la peinture. Une fois parvenue devant la mésange arrêtée sur sa branche, elle s’immobilise, allonge le bras dans l’aube rose, glisse ses doigts entre les plumes de l’oiseau, et tend l’oreille dans le feuillage.

     

    j'ai beaucoup apprécié ce livre. c'est presque un documentaire par moment.

    Beaucoup de vocabulaire très précis, des descriptions documentées, énumération sans fin sur les outils, les couleurs, les pâtes, les marbres..

  • Continuer, de Laurent Mauvignier

    Continuer.jpgSibylle, à qui la jeunesse promettait un avenir brillant, a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Comment en est-elle arrivée là ? Comment a-t-elle pu laisser passer sa vie sans elle ? Si elle pense avoir tout raté jusqu’à aujourd’hui, elle est décidée à empêcher son fils, Samuel, de sombrer sans rien tenter.
    Elle a ce projet fou de partir plusieurs mois avec lui à cheval dans les montagnes du Kirghizistan, afin de sauver ce fils qu’elle perd chaque jour davantage, et pour retrouver, peut-être, le fil de sa propre histoire.

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