En cette fin d'année 2014, voici les nouveautés que vous pourrez emprunter dans les secteurs adultes et jeunesse de votre médiathèque :
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En cette fin d'année 2014, voici les nouveautés que vous pourrez emprunter dans les secteurs adultes et jeunesse de votre médiathèque :
Pendant ce mois de novembre 2014 destiné au centenaire de la commémoration de la grande guerre, le groupe lecture ne pouvait pas ne pas se pencher sur les romans de guerre. Même si les écrits sur 39-45 sont beaucoup plus nombreux que ceux de 14-18, il n'empêche, certains sont incontournables. Nous en avons lu pour vous.
MON PERE EST PARTI A LA GUERRE de John Boyne
En 1914, Alfie a 4 ans. Il vit en Angleterre, dans une rue où tout le monde se connaît. Ses parents s'aiment comme au premier jour, sa grand-mère habite à côté, sa meilleure amie aussi. Plus tard, Alfie voudrait d'ailleurs prendre la place du père de cette dernière, et vendre des bonbons. Il y a aussi des ficelles, dans ce magasin qui vend un peu de tout. Mais lui, voudrait surtout vendre des bonbons. Et puis le 28 juillet, le jour de ses 5 ans, la guerre arrive. Et presque aussitôt, son père part.
De toute façon, à Noël, tout sera fini. C'est ce que tout le monde dit. Mieux vaut s'engager, comme ça on sera peut-être remercié. Et puis à Noël, tout sera fini. Mais à Noël de quelle année ?
Alfie raconte son quotidien avec sa mère Margie, dans cette rue qui n'a plus rien à voir avec celle d'avant. Les portes se referment, les femmes attendent maris, fils, ou courriers. Quand des soldats arrivent, chacune redoute que la nouvelle soit pour elle. Il est mort. Désolés. Les autres savent que cette fois, c'était bon, elles sont épargnées... Mais jusqu'à quand ?
Alfie, lui, veut aider cette mère qui ne rit plus, qui travaille nuit et jour pour payer le loyer, pour qu'il ait de quoi manger, pour qu'il ne souffre pas trop. Mais plus il grandit, plus il s'interroge sur les lettres qui ne leur parviennent plus du front. Margie lui soutient que son père est en mission secrète, et qu'il ne peut donc divulguer son emplacement... Plus le temps passe, moins il y croit.
"Récit poignant montrant le dur quotidien des civils qui restent et qui attendent. Voir les conséquences de la guerre à travers les yeux d'un enfant est bouleversant.
Coup de coeur." A.J.
L'ADIEU AUX ARMES de Ernest Hemingway
Frédéric Henry, jeune américain volontaire dans les ambulances sur le front d'Italie, pendant la première Guerre mondiale, est blessé et s'éprend de son infirmière, Catherine Barkley. Avec Catherine, enceinte, il tente de fuir la guerre et de passer en Suisse, où le destin les attend.
"Roman d'inspiration autobiographique puisque Hemingway a intégré la Croix-Rouge italienne en 1918. Blessé, il a séjourné dans un hôpital milanais où il a rencontré une infirmière dont il est tombé amoureux. Guerre redoutable, amour passionné. Belle oeuvre." A.J.
ORAGES D'ACIER de Ernst Jünger
"Le grand moment était venu. Le barrage roulant s'approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche... Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portais encore, bien que j'eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s'empara de nous, comme si, de très loin, se déversait en nous la force de l'assaut. Elle arrivait avec tant de vigueur qu'un sentiment de bonheur, de sérénité me saisit.
L'immense volonté de destruction qui pesait sur ce champ de mort se concentrait dans les cerveaux, les plongeant dans une brume rouge. Sanglotant, balbutiant, nous nous lancions des phrases sans suite, et un spectateur non prévenu aurait peut-être imaginé que nous succombions sous l'excès de bonheur.(...)" Extrait.
"Le livre d'Ernst Jünger, Orages d'acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j'aie lu." André Gide.
"Orage d'acier est un livre sur la 1ère guerre mondiale du point de vue allemand. C’est un livre bien écrit et passionnant." D.D.
UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES de Sébastien Japrisot
Janvier 1917, en première ligne. Cinq soldats français cheminent dans une tranchée. Leurs bras sont attachés ; en effet, ce ne sont pas des soldats ordinaires : accusés de mutilation volontaire afin d'échapper au combat, on les a condamnés et c'est vers la mort qu'ils avancent. Il y a là Kléber Bouquet, dit l'Eskimo, un artisan menuisier ; Francis Gaignard, dit Six-Sous, ouvrier soudeur qui a essayé, en vain, d'éclairer les consciences de ses frères d'armes et de leur montrer l'inanité de leur combat ; Benoît Notre-Dame, dit « Cet Homme », un taciturne celui-là, robuste paysan de Dordogne ; Ange Bassignano, dit Droit-Commun, un minable proxénète marseillais, veule et faux comme un diamant du Canada ; Jean Etcheverry enfin, que tous les siens appellent Manech et que ses camarades ont surnommé le Bleuet à cause de son jeune âge : il est de la classe 17 et n'a que dix-neuf ans. Et c'est à lui que pense Mathilde Donnay, sa fiancée : on lui a dit que son Manech est mort ; cependant elle l'attend, et rien ne tranchera le fil de son espoir.
"Karajan disait "Celui qui n'a pas entendu Pablo Casals ne sait pas ce qu'on fait avec un violoncelle". Disons: "Qui n'a pas lu Un long dimanche de fiancailles ne sait pas ce qu'est un roman de la guerre 14-18." On a là le roman des mutilés volontaires et des fusillés pour l'exemple, roman tellement documenté qu'il en est vrai, plausible, authentique.
M.-M.-M.= Mathilde Aime Manech. Ils ont 18 ans, elle est paraplégique, lui soldat disparu quand les autres ont leurs médailles ou leurs tombes. Mathilde a les moyens de mener son enquête avec l'aide du détective Germain Pire, pire que le fouine. Huit ans de recherches vont les mener jusqu'en 1924.
Comme tous les livres de Japrisot, ce roman a été repris au cinéma. L'histoire du livre se passe à Hossegor dans les Landes, le film, en Bretagne. L'adapation cinématographique n'est pas non plus fidèle au texte original, c'est dommage pour l'un des plus émouvants romans de la fin du siècle." J.-P. D.
LE FEU DE Henri Barbusse
"On se réveille. On se regarde, Paradis et moi, et on se souvient. On rentre dans la vie et dans la clarté du jour comme dans un cauchemar. Devant nous renaît la plaine désastreuse où de vagues mamelons s’estompent, immergés, la plaine d’acier, rouillée par places, et où reluisent les lignes et les plaques de l’eau – et dans l’immensité, semés çà et là comme des immondices, les corps anéantis qui y respirent ou s’y décomposent.
Paradis me dit :
— Voilà, c’est la guerre.
— Oui, c’est ça, la guerre, répète-t-il d’une voix lointaine. C’est pa’aut’chose.
Il veut dire, et je comprends avec lui :
« Plus que les charges qui ressemblent à des revues, plus que les batailles visibles déployées comme des oriflammes, plus même que les corps à corps où l’on se démène en criant, cette guerre, c’est la fatigue épouvantable, surnaturelle, et l’eau jusqu’au ventre, et la boue et l’ordure et l’infâme saleté. C’est les faces moisies et les chairs en loques et les cadavres qui ne ressemblent même plus à des cadavres, surnageant sur la terre vorace. C’est cela, cette monotonie infinie de misères, interrompue par des drames aigus, c’est cela, et non pas la baïonnette qui étincelle comme de l’argent, ni le chant de coq du clairon au soleil ! »" Extrait.
Les années 1915 et 1916 ont été, pour Henri Barbusse, décisives.
C’est en 1915 qu’il a vécu Le Feu dans les tranchées du Soissonnais, de l’Argonne et de l’Artois, comme soldat d’escouade, puis comme brancardier au 231e régiment d’infanterie où il s’était engagé. C’est en 1916, au cours de son évacuation dans les hôpitaux, qu’il a écrit son livre. Celui-ci, publié par les Éditions Flammarion à la fin de novembre, remporta aussitôt après le prix Goncourt. Considéré dans le monde entier comme un des chefs-d’œuvre de la littérature de guerre, c’est un des témoignages les plus vrais et les plus pathétiques des combattants de première ligne.
Le Feu est suivi du Carnet de guerre qui permet de remonter aux sources mêmes de la création du roman épique d’Henri Barbusse.
LE DIABLE AU CORPS de Raymond Radiguet
En 1918, un lycéen s’éprend d’une jeune femme, Marthe, dont le fiancé, Jacques, est au front. L’amour fou, absolu, malgré tout et contre tous, voisins ricaneurs ou parents désemparés. Mais aussi, très vite, l’anxiété, la cruauté inconsciente, l’impossibilité pour un enfant de vivre une aventure d’homme. La guerre finit et ses "quatre ans de grandes vacances", Marthe meurt en mettant au monde l’enfant qu’elle a eu de François et qui sera la "seule de raison de vivre" de Jacques.
"Le Diable au corps est le premier roman d'un auteur mort à 20 ans. C'est un roman de guerre puisque l'ado-auteur (16 ans) est l'amant d'une jeune-femme de 20 ans dont le mari est au front. C'est un roman philosophique et un roman d'amour qui se termine à la façon des romans classiques du 19ème siècle, tragiquement. On regrettera pour les lecteurs du 21ème siècle la "lourdeur" du subjonctif. Il n'en reste pas moins un classique à lire et à relire." J.-P. D.
Le Diable au corps a été porté au cinéma en 1947 par Claude Autant-Lara avec Gérard Philippe et Micheline Presle.
LE MONUMENT de Claude Duneton
Comme toutes les communes de France, Lagleygeolle en Corrèze, terre natale de Claude Duneton, a perdu nombre de ses fils lors de la tuerie de 1914-1918. Sur le monument aux morts du village, vingt-sept noms sont gravés dont bien peu de gens se souviennent aujourd'hui. Claude Duneton a choisi de faire revivre, un à un, ces garçons perdus dont les traces sur la stèle l'accompagnent depuis l'enfance. Paysans ? certains ne parlaient que le patois de la paroisse ?, ils étaient partis sans finir les moissons, dans l'espoir de revenir pour les vendanges. Il en fut autrement. Dans ce bouleversant « roman vrai », l'auteur s'est laissé guider par ces hommes innocents, fraternels, autant que par son propre père, survivant plein d'amertume. Il est allé, à leur suite, jusqu'au fond des tranchées boueuses, au coeur des orages d'acier qui les ont broyés.
"Somme toute, c'est presque un roman historique. Le romanesque revient souvent, indispensable à l'absorption de l'horreur de 14-18. Une dose d'humour aussi est bienvenue pour donner à imaginer des boyaux à l'air picorés par les corbeaux, les "encore vivants" étant juste considérés comme des "élèves-cadavres". C'est le père de l'auteur qui disait cela, le roman en est d'autant plus crédible, c'est un bel hommage." J.-P. D.
TOUT L'AMOUR DE NOS PERES de Christian Signol
"C'est l'histoire d'une dynastie de petits châtelains en Périgord, de pères en fils ou filles, alternativement médecins de campagne et soldats patriotes. Quatre de ces personnages relatent leur journal personnel, en quatre paragraphes et pour six générations, de 1792 à 1957. La grande guerre est largement évoquée.
L'ancêtre perd une jambe à Sedan. Un de ses fils meurt pour la République en 1870, un petit-fils est tué en 1915, l'autre a un bras arraché et les poumons gazés. L'arrière-petite-fille termine l'histoire en 1957 en apprenant par les gendarmes la mort de son fils en Algérie.
Ce livre est le dernier paru de Signol. Il est émouvant et très documenté. A la manière du "Moulin de Pologne" de Giono, il est plein de patriotisme, de passion pour le patrimoine rural et l'esprit de famille y est omniprésent." J.-P. D.
TOUS LES SALAUDS NE SONT PAS DE VIENNE de Andrea Molesini
"L'action de ce roman se situe en 1917 dans un village au Nord de l'Italie non loin de Venise. Alors que les armées italienne et allemande s'affrontent dans de sanglants combats, le domaine de la famille Spada, riches propriétaires terriens, est réquisitionné pour y loger dans un premier temps les officiers allemands et ensuite les autrichiens.
La famille se compose du narrateur, Paolo, 17 ans, orphelin élevé par un grand-père excentrique, une grand-mère, grande dame qui ne se laisse pas impressionner par la soldatesque ennemie. Une tante Maria, belle mère émancipée auxquels viennent s'ajouter la fidèle cuisinière Teresa, sa fille simplette Loretta. La belle Guilla qui va provoquer des passions sur certains personnages masculins du roman. Enfin, le gardien de la propriété Renato qui s'avère par la suite être un officier de renseignements de l'armée italienne.
Alors que dans un premier temps cette famille, bien que reléguée dans les combes de leur propre habitation, va rester passive face aux vexations et abus de l'occupant, le viol impuni de jeunes villageoises par des soldats allemands avinés, va déclencher chez ces personnages un sentiment patriotique et une envie de revanche. Chacun à leur manière va participer à la résistance. D'ailleurs certains d'entre eux seront fusillés.
Roman bien écrit dans un style très littéraire. C'est une chronique de la guerre qui s'attache aussi à l'aspect psychologique des personnages. Il montre les vexations et abus de pouvoirs des "grands", les intrigues amoureuses qui se nouent entre les personnages. C'est aussi un attachant portrait de famille." S.M.
A la campagne, en forêt ou même en ville, on est souvent loin d'imaginer les comportements étonnants des oiseaux les plus familiers. Ils déploient en effet des trésors d'ingéniosité pour conquérir et défendre leur territoire, se nourrir, élever leur progéniture ou encore échapper aux prédateurs. Tel oiseau feint d'avoir une aile cassée pour attirer un prédateur et l'éloigner de son nid ; tel autre dépose des noix sur la chaussée pour en récupérer le contenu une fois que les voitures les ont écrasées ; un autre offre des présents à sa campagne pour sceller leur union.
Certains jouent les parents indignes ou encore les pirates, en forçant d'autres oiseaux à abandonner leurs proies. Sous la plume malicieuse de Guilhem Lesaffre, les oiseaux dévoilent leurs incroyables secrets et nous prouvent qu'ils ont plus d'un tour sous leurs plumes !
"Très bien documenté, clair, concis, agréable à lire, joliment illustré, pour les grands et les plus jeunes." E.C.
Originaire de New York, Mary Beth Keane vit actuellement à Philadelphie avec sa famille. La cuisinière est son deuxième roman, le premier publié en France.
"L'incroyable destin de celle que l'on surnomma « La femme la plus dangereuse d'Amérique ».
Immigrée irlandaise courageuse et obstinée arrivée seule à New York à la fin du XIXesiècle, Mary Mallon travaille comme lingère avant de se découvrir un talent caché pour la cuisine. Malheureusement, dans toutes les maisons bourgeoises où elle est employée, les gens contractent la typhoïde, et certains en meurent. Mary, de son côté, ne présente aucun symptôme de la maladie. Au contraire, sa robustesse est presque indécente. Des médecins finissent par s'intéresser à son cas, mais la cuisinière déteste qu'on l'observe comme une bête curieuse et refuse de coopérer. Pourquoi la traite-t-on comme une malade alors qu'elle est en parfaite santé ? Les autorités sanitaires, qui la considèrent comme dangereuse décident de l'envoyer en quarantaine sur une île au large de Manhattan. Commence alors pour Mary Mallon, femme indépendante, un combat à armes inégales pour sa liberté..."
"Inspiré d'une histoire vraie, cet ouvrage nous embarque dans la vie tragique d'une femme honnête, déclarée meurtrière par la médecine. Enrichi de légendes sur la société new-yorkaise de l'époque et sur des faits historiques, ce roman est très intéressant." A.J.
L'histoire est racontée par Michel, 55 ans, marié à Claire et père de jumelles de dix ans. Il vit heureux jusqu'au jour où sa vie bascule. Il tombe sous le charme de Sibylle, 13 ans, avec laquelle il joue au club de tennis (sa femme blessée ne pouvant pas jouer en double mixte avec lui).
Non seulement il est ébloui mais il se rend compte que celle-ci essaie de le séduire. Chamboulé, il est partagé entre l'envie de céder et le refus de devenir pédophile et de trahir l'amour de sa famille.
Sibylle ruse et fait tout pour le faire craquer...
"En même temps qu'un roman frémissant et sensuel, ce livre est surtout la réflexion d'un homme tourmenté. On suit le cheminement intérieur de Michel. Une bataille s'engage entre sa raison et son désir. Il se sent de plus en plus malheureux et coupable, pris entre ce ce désir et son devoir... Et pourtant il va sans doute faire une folie...
Beaucoup d'émotions passent dans ce livre. Beaucoup de questions se présentent : sur le couple, le désir et l'amour. Sur la faculté de contrôler son esprit et ses instincts.
les évocations sexuelles sont parfois crues mais jamais choquantes." S.N.
"Le dernier livre de Jean d'Ormesson ressemble à l'avant-dernier, qui ressemblait à celui d'avant, chaque année plus cout, sauf que ce livre qu'il appelle roman est un vrai traité de philosophie sur le sujet le plus difficile qui soit, c'est le mystère Temps -Espace-Dieu-Tout-Rien.
Il n'y a pas que d'Ormesson pour trouver une non-réponse positive en 120 pages, capable de satisfaire et de captiver le pire des agnostiques...
Et tous comptes faits, sa réponse est une vraie réponse." J-P. D.
L'auteur de "Il a jamais tué personne mon papa" livre en cette année 2014 un petit recueil de réflexions sur trop de tout, c'est-à-dire trop de livres, trop de pages dans les livres, trop d'auteurs dans les salons des livres, trop de monde dans le métro, trop de monde sur la Terre ; chaque quart de seconde sur la Terre, une femme met au monde un enfant. Il faudrait absolument la retrouver pour lui dire de s'arrêter !
Ou encore : trop de choses dans les poubelles; j'ai voulu mettre ma vieille poubelle à la poubelle : impossible, pleines ou vides, les éboueurs ne prennent pas les poubelles, même usagées...
"Chaque Trop dure au plus deux pages, c'est beau, c'est léger (comme dit Luccini), c'est plein d'humour et c'est vite lu et relu." J-P. D.
Ariane Felder est enceinte ! C'est d'autant plus surprenant que c'est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c'est que d'après les tests de paternité, le père de l'enfant n'est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l'attend...
"Un film vraiment drôle et décalé à la sauce Dupontel ! Enfin une comédie qui fait rire ! Du cinéma burlesque qui nous entrainent dans des scènes hilarantes mais aussi dans des recoins tendres et émouvants." S.D.
COUP DE COEUR DE LA MEDIATHEQUE
Loin de son fils, Frédéric, qu’elle a toujours rejeté, Malou mène une vie luxueuse et calme avec Robert, son dernier mari, un virtuose de la chirurgie esthétique. Elle lui doit les multiples interventions qui ont soustrait son corps au temps.
Frédéric a rompu tout contact avec sa mère depuis des années. Jusqu’au jour où il débarque chez elle à l'improviste, avec son épouse et leurs trois enfants.
La réconciliation mère-fils n’aura pas lieu. Bien au contraire. Cette brève visite, où vont se produire deux coups de foudre aux effets catastrophiques, ne fera qu'envenimer une situation familiale invraisemblable.
Une mécanique littéraire grinçante de haute précision, en forme de puzzle à plusieurs voix, où la malédiction généalogique qui frappe toute une famille n'épargne personne, pas même le chien du petit dernier.
Un roman choral qui décrit des histoires d’amours…
L’amour et la découverte de sa grand-mère par un enfant : Pierre.
L’amour d’une adolescente pour un homme mûr .
Une grand-mère qui va percevoir le bonheur et l’innocence de l’enfance à travers son petit fils.
Jusque là, Malou, la grand mère trop préoccupée par son être et surtout par son paraitre, n’a pas laissé de place à l’amour entre elle et son fils Frédérique et encore moins pour ses petits enfants, qui lui rappellent trop cruellement son âge malgré les multiples interventions de son mari Robert, chirurgien esthétique.
L’écriture à plusieurs voix se fait donc tantôt par le biais du journal de Malou, tantôt sous forme de dépositions par la petite fille et par sa mère Katrin (ce qui augure un drame ?), ou alors par la correspondance de Pierre à sa grand-mère, parfois par les mémoires (est ce elle qui meurt ?) de Clothilde l’ainée adolescente des petites filles, qui éprouve un coup de foudre pour le mari de sa grand-mère... amour incestueux, amour caché ...mais également par la transcription des séances d’hypnose de Frédérique ( le fils de Malou ), qui mettent à nue sa souffrance d’enfant.
L’auteur Corinne DEVILLAIRE utilise un style littéraire différent selon le narrateur, comprenant des allers et retours dans la chronologie événementielle.
De l’humour, de la tendresse, de la causticité et une question qui nous tient en haleine jusqu’au bout : quel drame est survenu ?
On a envie de savoir « c’est quoi ce roman ? ». M.F.
Un jeune jésuite français est venu avec d'autres en Nouvelle-France évangéliser les Indiens. Il n'est là que depuis un an quand ses guides l'abandonnent et le laissent à la merci des Iroquois lancés à leurs trousses. Ainsi commence pour le jeune homme une odyssée incroyable où très vite les Hurons le font prisonnier à leur tour ainsi qu'une jeune captive iroquoise à la personnalité mystérieuse. Leur ravisseur, un grand guerrier qui a perdu toute sa famille, sait qu'un grand et nouveau danger menace son peuple.
Ce roman épique, qui restitue l'atmosphère des premiers contacts entre Indiens et Blancs en Amérique du Nord, est enraciné tout à la fois dans la beauté naturelle et la brutalité de la colonisation de ce continent.
Les trois personnages principaux dont les voix tissent l'écheveau de cette fresque saisissante nous entraînent dans un monde où se côtoient la guerre et l'espoir, la méfiance et la concorde, la destruction et la vie, la haine et l amour.
C'est à un vrai voyage dans le temps que nous invite Joseph Boyden dans ce livre fort, inoubliable, incroyablement dépaysant et émouvant, qui réussit le tour de force d'être d'une incroyable modernité.
"Ce livre est un petit bijou, tant au niveau des descriptions que des personnages. Certaines scènes de tortures m'ont un peu troublé." D.D.
Coup de coeur de la médiathèque